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grêler [1]

(grê-lé)
  • 1V. impers. Il se dit quand il tombe de la grêle. Qu'il vente et qu'il grêle, je me moque de tout. [Scarron, dans RICHELET] Un paysan croit qu'il a grêlé par hasard sur son champ ; mais le philosophe sait qu'il n'y a point de hasard, et qu'il était impossible, dans la constitution de ce monde, qu'il ne grêlât pas ce jour-là en cet endroit. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]

    Fig. Qui doute qu'avec ce nom [abbé d'Athènes] il [Ménage] n'eût pu défier la rime et la prose qui ont tant de fois grêlé sur le sien ? Anti-Menagiana, p. 181.

    Fig. Grêler sur le persil, exercer son influence, son pouvoir, sa critique sur des gens faibles, ou dans des choses de peu de conséquence. Entre nous, madame, on peut dire qu'en matière de doctrine, on a grêlé sur le persil. [Maintenon, Lettres] Vous savez comme on grêle ici sur les personnes dont on croit n'avoir que faire. [Maintenon, ib. 22 nov. 1709] Le parlement a tant grêlé sur le persil, qu'il ne faut plus qu'il grêle. [Voltaire, Correspondance]

  • 2 vt Endommager par la grêle. Je crains que cet orage ne grêle nos vignes. Ce canton a été grêlé.

    Il se dit aussi des personnes dont les propriétés ont été dévastées par la grêle. Presque tous nos propriétaires ont été grêlés.

    Fig. Sa médisante humeur, grand obstacle aux faveurs.... Avait de ce galant souvent grêlé l'espoir. [La Fontaine, Fiancée.]

    Fig. Cet homme a été grêlé, il a fait de grandes pertes, il a eu de grandes infortunes.

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